Sélectionner une page

Formation > Blog > Cybersécurité > Comment fonctionnent les monnaies Bitcoin et Litecoin ? Quelques idées reçues sur la monnaie électronique

MISE EN GARDE DE L’AUTEUR : Article écrit en 2014, il y a eu quelques changements, mais vous allez y retrouver quelques informations essentielles sur l’histoire de la blockchain. Je vous invite à suivre nos formations sur les Smart Contrat & Solidity bien plus complètes et à jours que ce résumé.

Meilleur placement en 2013 et peut-être encore pour de nombreuses années, la cryptomonnaie, Bitcoin et Litecoin en tête, ne cesse de défrayer la chronique. Beaucoup d’idées fausses se sont répandues sur ce sujet. Voici quelques réponses simples pour vous faire rapidement une idée de ce système qu’on dit « révolutionnaire ».

Qu’est-ce que le Bitcoin ?

Beaucoup vous diront que c’est une monnaie « virtuelle ». Si le Bitcoin nous a appris quelque chose, c’est bien qu’une monnaie ne vaut pas grand-chose, à part la croyance qu’on a pour elle. Plus de 95% des échanges de monnaies FIAT, c’est-à-dire des monnaies d’États type Euros, sont déjà dématérialisés, la monnaie que nous utilisons quotidiennement est déjà virtuelle. Dans le cas du Bitcoin, on préfère alors parler de cryptomonnaie, de monnaie numérique ou électronique, plutôt que de monnaie « virtuelle ». En effet ce terme sous-entend que cette monnaie n’existe pas réellement… alors qu’elle existe autant que la ligne du solde de ton compte dans la base de données de ta banque.

Pour compliquer la chose, le terme « bitcoin » désigne à la fois un système de paiement (comme le système de paiement Visa par exemple) lorsqu’il s’écrit avec une majuscule « Bitcoin », celui-ci s’appuie sur le réseau Internet pour fonctionner, mais il désigne également, lorsqu’il s’écrit en minuscules « bitcoin(s) » l’unité de compte utilisé par ce moyen de paiement (comme nos euros ou le dollar).

Le concept de monnaie numérique n’est pas récent, l’idée date de la démocratisation de l’Internet dans nos foyers, en 1999, le concept de b-money est imaginé (au moins sur le papier) par Wei Dai qui publi un court texte décrivant certain de ces principes. Il a fallu 10 ans pour que ce concept soit finalement réalisé, car il a fallu résoudre pas mal de problèmes techniques.
Conçu en 2009 par un développeur (ou un collectif) non identifié utilisant le pseudonyme de Satoshi Nakamoto, depuis fin 2010 ce dernier ne donne plus signe de vie.
Néanmoins l’essentielle, le code source et la documentation très technique (de seulement 22 pages) ont été fournis. Permettant de garantir le bon fonctionnement du système, mais également de voir apparaitre de nombreuses autres monnaies basées sur ce principe, Litecoin en tête.

En termes de sécurité de portefeuille, elle repose sur le mécanisme standard de clé privée / clé publique. Seul celui qui possède une clé privée d’un portefeuille Bitcoin peut envoyer son argent sur une adresse publique correspondant à un autre portefeuille.
C’est un système décentralisé, en mode P2P (comme les torrents par exemple) , tout le monde partage la même information, c’est-à-dire quelque chose qui ressemble à un énorme livre de comptes de plusieurs Gigaoctets. Toutes les transactions sont en claire, et donc vérifiables par n’importe qui. Rendant fausse l’idée souvent véhiculée de la prétendue opacité du système et de son anonymat.

Bitcoin, un système faillible ?

Après plus de 5 ans de fonctionnement, on peut féliciter l’ingénieur qui en est l’instigateur, car aucun pépin majeur n’a vu le jour, c’est un système éprouvé et robuste. Seules les plateformes de sociétés tierces se sont vu avoir de gros problèmes de piratage, MtGox en tête, d’où l’idée fausse que le système Bitcoin est faillible. On assiste depuis peu à un assainissement et une professionnalisation de la sphère Bitcoin, ce qui est plutôt rassurant sur le devenir de cette technologie.

Le système Bitcoin repose sur le cryptage asymétrique et des protocoles partagés avec le système bancaire. Si une faille est découverte, il est probable qu’elle le soit également dans la plupart des sécurités que nous utilisons tous les jours. L’arrivé hypothétique de l’informatique quantique ou pourquoi pas de la résolution favorable P = NP, pourrait être désastreux, mais très peu probable.

Où et comment acheter des bitcoins ?

Sur une place de marché, idéalement de confiance ! Par exemple, chez Kraken (plateforme américaine) ou bien chez Paymium (plateforme européenne que je connais moins).
On ne peut pas directement acheter des bitcoins en carte bleue, car ce paiement est annulable alors que le paiement Bitcoin ne l’est pas :).
Il faut obligatoirement effectuer un virement bancaire SEPA depuis votre banque sur la plateforme avec généralement un code d’identification en commentaire (afin de faire la relation avec votre compte sur la plateforme de trading). Pour pouvoir effectuer un ordre d’achat, il faut donc parfois compter plusieurs jours, essentiellement dus à la lenteur du système bancaire.

Si les virements SEPA sont gratuits dans votre banque, vous pouvez très bien acheter pour 10 euros de coins, just for fun, histoire de tester. Les commissions étant proportionnelles (0,20%), vous n’aurez rien perdu à tester un petit montant. Il est préférable de toujours changer le montant de vos virements afin que la plateforme les repères mieux (typiquement 11 euros ou plus pour le prochain virement).

Que contient mon portefeuille ?

Une fois que vous avez acheté vos coins sur une plateforme de trade, il est préférable à partir d’un certain montant de ne pas trop les laisser trainer pour des raisons de sécurité/confiance, ainsi il faut les héberger sur votre propre portefeuille personnel.
Des clients PC, appelé « Wallet », se chargent de vous fournir ce fameux portefeuille. Avec des fonctions très simples: Envoyer et recevoir de l’argent. Plus simple que votre site web bancaire
Ce client au premier démarrage se charge de télécharger, tout le Blockchain (qui peut faire plusieurs Go), et vous cré un couple de clés asymétriques (une clé privée / une clé publique).
La clé publique correspond à votre adresse de réception des paiements (c’est l’équivalent de votre RIB bancaire, votre numéro de compte), elle peut être diffusée publiquement sans aucun souci (on ne peut pas ponctionner de l’argent comme c’est le cas par exemple en connaissant votre RIB).
La clé privée quant à elle, dois rester absolument privé, et dois être sauvegardé avec soin (Fichier / Sauvegarder le porte-monnaie).
Il est fortement conseillé de crypter dès le début ce portefeuille (et donc sa clé privée), par un mot de passe, qui vous sera demandé à chaque fois que vous souhaitez envoyer de l’argent.

Si je perds mon portefeuille, mes coins sont-ils perdus ?

Si votre disque dur contenant votre portefeuille brûle et que vous n’avez fait aucune sauvegarde, vos coins ne sont pas détruits pour autant. Car votre portefeuille électronique, contrairement à celui dans votre poche, ne contient aucune pièce, seulement un couple de clés asymétriques !
Vos coins seront sur le réseau et y resteront, ils ne pourront simplement pas être transférés, car seule votre clé privée est capable de le faire. En perdant la possibilité de transférer votre argent, vous avez perdu définitivement celui-ci malheureusement.

Comment se créer la monnaie ?

Tout d’abord dans le monde réel, massivement, à plus de 90%, la monnaie se crée lorsqu’une banque commerciale accorde un prêt. Cette création est donc infinie dans un monde fini.

Dans un monde virtuel, quasiment infini, comment peut se créer la rareté ? Et bien son mécanisme est défini, dans le code source Bitcoin. Le choix a été d’avoir un stock fini, à l’image de l’or sur la planète. Il y aura 21 millions de Bitcoins et pas un de plus.
La création monétaire Bitcoin a lieu environ toutes les 10 minutes, libérant ainsi 50 coins, tous les 4 ans cette création est divisée par 2 (Bitcoin datant de 2009, aujourd’hui la récompense est de 25 btc). Cette récompense est attribuée « au hasard » à la machine qui a validé le « block » des dernières transactions, correspondant aux derniers échanges de monnaie entre utilisateurs à travers le réseau. Le challenge des mineurs (ceux qui essayent de valider les transactions) est de créer un block dont le « hash » est inférieur à une certaine valeur correspondant à une certaine difficulté. Un hash, est une empreinte ou une signature (une fonction à sens unique), c’est le moyen de représenter avec peu de caractères un ensemble de données, de telle sorte à ce que si les données changent juste un peu le hash change complètement. Plus le réseau est puissant, plus la difficulté augmente, c’est avec cette « preuve de travail » que le système s’ajuste pour garder une moyenne de validation de 10 minutes. Peu importe le nombre de miners ou la puissance du réseau, la création de block est linaire dans le temps. Ce dernier est également rémunéré par les commissions sur les transactions qu’il valide. De telle sorte que lorsqu’il n’y aura pu de création monétaire, il y aura toujours une rémunération grâce aux commissions 🙂

Comment est rémunéré le réseau ?

On vient de le voir, pour assurer la pérennité du système et donc la validation des transactions, que sont les échanges d’argent entres utilisateurs sur le réseau, le système s’appuie sur des machines que l’ont appel des mineurs. Avec plus ou moins d’efficacité, tout le monde peut participer à la validation des blocks.
Qu’est-ce qu’il va arriver dans quelques années, lorsqu’il ne sera plus intéressant de miner (rappelons-le, la création monétaire tend vers 0) ?
Et bien, en plus de la création monétaire, aujourd’hui le miner touche une petite commission sur chaque transaction. Imaginez-vous toucher 0.001% de plusieurs milliers de transactions, cette rémunération suffit à motiver Visa/Mastercard… Il en sera de même pour nos mineurs.

Faut-il attendre 10 minutes pour transférer l’argent ?

Non, contrairement à ce qu’on peut lire, le transfert est immédiat, c’est la confirmation du réseau qui a lieu au bout de quelques minutes.

Y a-t-il assez d’argent pour tout le monde ?

Avec seulement 21 millions d’unités, on est en droit de se dire que c’est très limité pour assurer la totalité des échanges mondiaux. En fait, un bitcoin, à une précision de 8 chiffres significatifs après la virgule de quoi suffire. Vous pouvez donc devenir virtuellement milliardaire en unité avec seulement 1000 coins !

Bitcoin, une chaîne de Ponzi ?

Beaucoup de réfractaires arguent que le système Bitcoin est une immense chaîne de Ponzi. Le système Ponzi consiste à rémunérer les investissements des clients essentiellement par les fonds procurés par les nouveaux entrants, ce qui n’est absolument pas le cas dans la structure même du blockchain.
Avec la montée en puissance de la capitalisation, il est facile de dire après coup que les « early adopters » sont plus avantagés. Mais on peut dire la même chose tous les jours en bourse, par exemple, pour ceux qui ont investi dans Google il y a une dizaine d’années, leur gain est-il injuste ? Ça se trouve que certains n’ont toujours pas revendu. La première vente dans la vie réelle par bitcoin est une pizza pour 10 000 BTC ! Pas sûr que ce soit le premier à posséder les BTC qui aient été avantagés pour le coup…

Une valeur spéculative ?

En France, le terme « spéculatif » est très mal vu. Mais imaginez-vous une valeur qui est multipliée par 1 million en quelques heures, ce n’est pas tenable ni sérieux. Il y a un côté « bénéfique » à la spéculation, ça sert à lisser sur une période la valeur, c’est paradoxal, mais ça laisse le temps à certains de pouvoir l’acheter.
Donc oui pour le moment sa valeur est hautement volatile et spéculative, mais au regard des nombreux investissements sur cette technologie par différent acteur. On peut penser que cette spéculation est un mal « nécessaire », voire vertueux.

Que du vent et du virtuel ?

Non, il y a des gens qui investissent, et cet investissement est exponentiel chaque année. Dans l’infrastructure, certains achètent du matériel spécialisé pour valider les transactions. D’autres fournissent des services, tels que les plateformes de trading, ou commercialisent des distributeurs de bitcoins. Tout cela à une valeur intrinsèque, et la capitalisation du Litecoin et du Bitcoin dépasse le milliard.

Mais pourquoi 21 millions, 10 minutes & Co ?

En effet pourquoi pas 42, on peut se demander ? Dans le monde de l’informatique, il y a un principe clé: Code is Law. Le code fait loi, et dans le cas d’un système décentralisé, si un ensemble d’acteurs se réunissent et s’entendent sur ce qui a été proposé, alors c’est comme ça et pas autrement, jusqu’attend qu’un autre propose mieux et que les acteurs soient d’accord pour adopter la nouvelle proposition.

Qui contrôle le réseau ?

Par définition dans un réseau décentralisé, personne !
Si l’on veut changer quelque chose (par exemple augmenter la masse monétaire, ou corriger une faille), il faut mettre tous les acteurs d’accord. Si tout le monde ne l’est pas, il faut faire ce qu’on appelle en informatique un « fork », un réseau à part qui adopte d’autres changements, libre à chacun d’adhérer à l’un ou l’autre. On peut imaginer que pour une faille de sécurité, la correction se fasse de comme un accord, alors que pour des changements plus radicaux cela passe par un fork…

Pour contrôler les transactions, il faut avoir une puissance considérable, représentant plus de 50% du réseau. Ainsi un esprit/entité/groupement mal intentionné peut manipuler les transactions et décider de faire la pluie et le beau temps. Pour le moment la puissance suit l’intérêt que les gens portent sur le système, ce qui le protège des attaques. D’autre part un mécanisme de sécurité, une « Master Key » confiée au gestionnaire Bitcoin, a été mis en place pour limiter les attaques et laisser le temps de corriger le problème s’il se produit.

La fin des banques ?

On l’a vu avec un système tel que Bitcoin, on devient son propre banquier, et le système gère lui-même la création monétaire, amputant les principaux rôles des institutions bancaires. Si le Bitcoin se démocratise, est-ce pour autant la fin des banques ? Dans un monde parfait, je penche plus pour un recentrage de l’activité bancaire et d’une plus grande transparence des flux financiers. Le besoin de prêt existera sans doute toujours, et la gestion de son portefeuille à une société tiers également. D’une manière générale, tout ce qu’on connait actuellement sera transposé vers l’univers du Bitcoin, c’est d’ailleurs en passe de l’être si on regarde tout l’écosystème Bitcoin, il y a dans l’ensemble la même organisation que dans le modèle actuel.

Quels sont les avantages ?

De sérieux avantages concurrentiels par rapport au système actuel expliquent l’attrait ces dernières années pour celui-ci:

Le transfert d’argent est immédiat et il est validé par le réseau dans les minutes qui suivent, et cela de façon mondiale. Un simple transfert bancaire à l’intérieur de la France peut prendre de 1 à 4 jours (typiquement le week-end, on dirait que les machines des banques s’arrêtent de fonctionner).

Les commissions sont très faibles voir insignifiantes, on peut virer 1 million d’unités pour 0.001 unité de commission… C’est de loin plus faible que tout ce qui existe actuellement (PayPal, Western Union, carte bleue: de 1 à 6% de commissions). Imaginez-vous partir dans un pays étranger, sans vous soucier des commissions, ça change pas mal la vie !
Le faible taux de commissions est l’argument économique essentiel pour présenter le principal avantage du système, en effet combien d’entreprises ne profitent pas du commerce mondial pour des raisons de cout en termes de paiement à l’international ? C’est l’un des arguments majeurs qui penche en faveur d’une adoption massive dans les prochaines années.
N’oublions pas qu’historiquement, Bitcoin à comme premier objectif de concurrencer un énorme acteur du marché qui pratique d’importantes commissions : PayPal !

La création monétaire n’est pas liée à l’état (planche à billets/obligation) ou aux banques, il ne peut pas y avoir de dévaluation massive comme ce qui a pu avoir lieu dans l’histoire.

Comme l’Or, il est en quantité limitée, à l’image de nos ressources limitées de notre terre, ce qui en fait un modèle « plus sain », comme l’étalon or à l’époque de Keynes.
Les transactions étant en claires, il y a une transparence de fait, transparence exigée de plus en plus par la société (évitant peut être des magouilles: type blanchiment d’argent au Luxembourg en trafiquant les serveurs de transactions).

Impossible de se faire déposséder, exproprier ou ponctionner par décision de justice, ou par la banque. On ne confie pas son argent à un tiers, vous êtes votre propre banquier, vous êtes l’unique propriétaire de vos coins.

C’est plus pratique de se déplacer (au hasard dans un avion) avec une simple clé privée, plutôt que des kilos d’Or.

Lors des prochaines crises financières (suivez mon regard), ces monnaies pourraient être une solution adaptée comme monnaies alternatives. Ce scénario est pour moi probable, il faut se rappeler qu’en Argentine en 2000, lors de la crise, et pour faire face à la limitation de retrait d’argent (le corralito), plusieurs monnaies locales avaient émergé, complètement non-officiel et pourtant adoptées par les citoyens. Avec l’infrastructure fiable et éprouvée du Bitcoin ou du Litecoin, il est possible de répondre rapidement à ce besoin.

Quels sont les limites et les désavantages du système ?

D’un point de vue idéologique, la possession de Bitcoins est aujourd’hui injustement répartie. Peu de gens possèdent beaucoup. Ce qui peut en faire un système assez inégalitaire (comme le nôtre). De ce côté, le Litecoin semble être une monnaie moins injuste dans sa répartition, car moins décriée et plus accessible (pas de préminage, pas de détournement à la MtGox, pas d’affaire type FBI/SilkRoad).

D’un point de vue technique, le plus épineux, celui que son créateur n’a pas réussit à résoudre c’est un problème général de l’informatique moderne celui du « Big Data ». À ce jour, le système est limité artificiellement à 4000 transactions maximum pour 10 minutes, soit un volume de 1 Mo. Ce qui est ridicule comparé aux transactions Visa et Mastercard (plusieurs millions) ou aux échanges en argent physique dans le monde. Encore une fausse idée reçue : Bitcoin n’est pas pour le moment un système adapté au micropaiement. À l’heure actuelle, cela ne pose pas de problème, car il y a peu de transactions, mais le problème risque d’apparaître rapidement avec le grand succès du système. Des solutions vont sans doute apparaître à mesure que le problème va être rencontré. Peut être que l’utilisation des réseaux Alt-Coins, tel que le Litecoin seront peut-être utilisés.

UNE QUESTION ? UN PROJET ? UN AUDIT DE CODE / D'INFRASTRUCTURE ?

Pour vos besoins d’expertise que vous ne trouvez nulle part ailleurs, n’hésitez pas à nous contacter.

ILS SE SONT FORMÉS CHEZ NOUS

partenaire sncf
partenaire hp
partenaire allianz
partenaire sfr
partenaire engie
partenaire boursorama
partenaire invivo
partenaire orange
partenaire psa
partenaire bnp
partenaire sncf
partenaire hp
partenaire allianz
partenaire sfr
partenaire engie
partenaire boursorama
partenaire invivo
partenaire orange
partenaire psa
partenaire bnp