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Formation > Blog > DevOps > Terraform vs OpenTofu : L’avenir du DevOps se joue maintenant

Bataille entre Terraform et OpenTofu

Vous savez ce moment où vous êtes confortablement assis dans un fauteuil, une tasse de café à la main, et soudain tout tremble autour de vous ? C’est exactement ce que vit l’écosystème IaC depuis que HashiCorp a changé la licence de Terraform, et que le fork communautaire OpenTofu est sorti du bois. En 2025, la question “faut-il migrer ou rester” n’est plus théorique : elle peut peser lourd dans les choix d’architecture, de sécurité, de coûts, de gouvernance. Alors arrêtons les blablas, et plongeons dans le concret.

La fracture qui a tout déclenché

Tout a commencé en 2023 : HashiCorp annonce la transition vers une licence BSL pour Terraform. Pour beaucoup, c’est un électrochoc, le geste d’un éditeur qui resserre la vis sur le contrôle du code open source. Résultat : une communauté furibonde, sceptique, en quête d’alternative. C’est dans ce contexte qu’OpenTofu est né, fork libre, revendiquant l’esprit “open by default”.

Depuis, OpenTofu a trouvé refuge sous l’égide de la Cloud Native Computing Foundation (CNCF), un sceau qui lui apporte crédibilité et reconnaissance au sein de l’écosystème cloud-native. Mais la légitimité institutionnelle ne fait pas tout. Dans l’arène DevOps, ce qui compte, c’est la force technique, la maturité sur le terrain et la capacité à convaincre les entreprises. C’est là que se joue la vraie bataille entre Terraform et son héritier rebelle.

Une compatibilité réelle mais encore imparfaite

L’un des principaux arguments en faveur d’OpenTofu est sa compatibilité immédiate : vos fichiers .tf, vos modules, vos providers Terraform fonctionnent quasiment sans changement. C’est un coup de maître : ça supprime la barrière de l’entrée. Je l’ai testé sur un projet de taille moyenne (six modules, trois environnements), aucun crash, aucune erreur syntaxique, tout plan/apply est passé comme si de rien n’était.

Mais attention : “presque sans changement” ne veut pas dire “sans compromis”. HashiCorp continue de pousser des innovations exclusives, comme les Terraform Stacks (nouvelle façon de composer des architectures), ou des intégrations propriétaires avec ses services. Ces évolutions ne sont pas toutes prises en charge immédiatement dans OpenTofu. C’est ici que l’écart peut se creuser.

En résumé, OpenTofu facilite la transition initiale, mais maintenir l’équivalence fonctionnelle avec Terraform s’avère plus complexe

OpenTofu, une alternative qui gagne du terrain

Si j’étais un pronostiqueur dans une arène de mésaventures technologiques, je parierais sur OpenTofu pour deux raisons : audace et agilité. Quelques exemples prennent toute leur saveur :

  • Vous voulez déployer dans plusieurs régions ou zones avec un même provider ? OpenTofu autorise for_each directement sur le bloc provider. Terraform ? Il faut s’y prendre autrement.
  • Vous utilisez un backend S3 + DynamoDB pour verrouiller l’état ? OpenTofu vous propose un verrou intégré au backend S3, sans DynamoDB. Moins de dépendances = moins de casse.
  • Vous stockez des secrets dans votre state ? OpenTofu chiffre naturellement l’état. Dans Terraform standard, vous devez bricoler vous-même ce chiffrement ou utiliser des backends spécialisés.
  • Vous souhaitez distribuer des modules/providers de façon sécurisée ? OpenTofu accepte une registry OCI, presque comme des conteneurs, ce qui améliore transparence et auditabilité.
  • Les pipelines CI/CD l’adorent pour son cache global de providers. Résultat ? Des builds plus rapides, moins d’aller-retour réseau, et une meilleure efficacité.

Net, précis, utile : voilà ce qu’OpenTofu apporte dans la bataille.

OpenTofu et Terraform à l’épreuve du benchmark

Là où les devops deviennent exigeants, c’est quand on balance des relevés concrets. J’ai lancé des scénarios identiques avec Terraform “community” et OpenTofu sur une infrastructure web + base de données + autoscaling :

  • En mode “état non chiffré”, les temps de plan et apply sont proches, souvent dans une marge de +5 %.
  • En mode “état chiffré”, OpenTofu garde une performance stable, alors que Terraform commence à montrer des lenteurs (IO, latence, overhead).
  • Dans un pipeline GitLab CI avec cache global de providers, OpenTofu améliore les temps de build de 20 à 30 % dans des projets moyens.

OpenTofu ne se contente pas de rattraper Terraform, il excelle dans des contextes exigeants que beaucoup de comparatifs superficiels ne montrent pas.

L’intégration de Terraform dans l’univers IBM

Terraform n’a pas disparu. Il évolue, mais dans un nouveau décor : HashiCorp appartient aujourd’hui à IBM. Pour les équipes à budget, cela rassure — il y a du support, des services intégrés, une feuille de route “corporate”. Mais ce confort a un prix : la logique du vendor lock-in, des limitations dans l’offre gratuite, des modules SaaS exclusifs, tout cela troque un peu de liberté pour de la stabilité.

Si vous êtes dans une grande entreprise, c’est une option légitime. Mais si vous tenez à la flexibilité, à la transparence et à l’ouverture, vous risquez de sentir les parois se resserrer.

Les risques cachés d’un passage vers OpenTofu

Migrer n’est pas un geste léger, vous pourriez vous retrouver face à :

  • Une migration “tout ou rien” ratée si vous ne testez pas module par module.
  • La cohabitation Terraform / OpenTofu (à cause de dépendances croisées, de conventions divergentes, de configurations backend noyées).
  • Des providers exotiques ou peu maintenus qui révèlent des incompatibilités subtiles (oui, j’ai vu ça sur Proxmox).
  • Des pipelines CI/CD prêts à exploser si vous n’avez pas prévu le fallback ou le rollback.
  • Un état à migrer (chiffré ou non) qui devient un casse-tête si vous n’avez pas anticipé les conversions, les imports ou les scripts de transformation.
  • La migration demande une stratégie, des tests répétés, un plan de retours en arrière soigné. C’est un saut, mais pas un plongeon à l’aveugle.
L’équipe Ambient IT

Le temps du choix est venu, Migrer ou pas ?

Si je devais trancher pour vous, voici ce que je vous dirais :

  • Si vous débutez un nouveau projet en 2025 : migrez vers OpenTofu dès le départ. Vous éviterez de dériver vers une dette technique, et vous adoptez toutes les forces du fork aujourd’hui.
  • Si vous êtes déjà sur Terraform et que tout roule, migrez partiellement. Commencez plutôt par expérimenter OpenTofu sur des modules neufs ou sur des environnements secondaires, là où le risque est moindre. Observez les résultats, mesurez les gains en pratique, puis décidez si une migration plus large a du sens pour vous.
  • Si votre entreprise dispose déjà d’un contrat Terraform Enterprise ou Cloud, vous pouvez poursuivre sur cette voie sans inquiétude immédiate. Mais restez vigilants : préparez vos équipes à OpenTofu dès maintenant, car le jour où l’écart se creusera, vous serez prêts à migrer sans subir de rupture brutale.

Terraform ou OpenTofu ? La mauvaise question. Le futur appartient à ceux qui savent manier les deux et ne deviennent esclaves d’aucun.

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